MOLLUSQUES MARINS

Les Bivalves

 

Les textes et photos suivants ont été trouvés dans la plaquette "La Faune du Littoral Gardois - Mollusques Marins II - Les Bivalves", réalisée par l'Association Française de Conchyliologie, Section Languedoc Roussillon. Cette présentation des Bivalves n'est pas exhaustive, mais vous permetrra de reconnaître certaines espèces rencontrées au cours de vos promenades. Nous n'avons trouvé aucun document spécifique à la Corse, mais par l'observation des laisses de mer, nous pensons que ces espèces vivent dans des milieux similaires sur notre littoral corse.

(Si vous en savez davantage, dites-le nous. Merci)


LES ARCHES
Les arches possèdent une charnière faite de plusieurs dizaines de petites imbriquées les unes dans les autres. L'Arche de noé se fixe aux rochers grâce à un byssus très solide. Elle est souvent recouverte d'une éponge rouge et de nombreux organismes marins qui lui constituent un parfait camouflage. L'Arche barbue doit son nom aux poils de son périostractum qui débordent du bord de valves, elle vit dans les anfractuosités des rochers.

Arche barbue
(Barbatia barbata)
Arche de noé
(Arca noae)
 

LES NACRES
Atrina pectinata vit sur les fonds meubles du large, c'est une cousine de Pinna nobilis, un des plus grans bivalves du monde (près d'un mètre), espèce protégée, menacée par la destruction des herbiers de posidonies qui constituent son habitat. L'hirondelle de mer est une petite espèce qui vit fixée, souvent en grand nombre, sur de nombreux supports. L'intérieur des valves est nacré. C'est une petite cousine de la grande nacre du Pacifique qui produit les perles fines utilisées en bijouterie.
 
Hirondelle de mer
(Pteria hirundo)
Jambonneau fragile
(Atrina pectinata)

MOULES ET DATTES
La moule de Méditerranée est une espèce différente de celle de l'Atlantique (Mytilus edulis). Les deux espèces, élevées en mer ou en étang, par les Mytiliculteurs, font le délices de gourmets. La datte de mer, très appréciées en Italie et en Espagne, n'est guère consommée chez nous. C'est une espèce protégée en Mediterranée. Elles vivent dans des cavités qu'elles creusent elles-mêmes, à l'aide de sécrétions acides, dans les bancs de grès sous-marins, les rochers ou autres enrochements portuaires calcaires.
Moule de Méditerranée
(Mytilus galloprovincialis)
Datte de mer
(Lithophaga lithophaga)
 

LES PEIGNES
C'est une très grande famille, très appréciée et rechercher par les gourmets et les collectionneurs. La coquilles St Jacques de Méditerranée est une espèce différente de celle de l'Atlantique, on les différencie par la présence de grosse côtes carrées sur la face bombée en Méditerranée alors qu'lles sont arrondies sur l'espèce de l'Atlantique. Elle ne se reproduit qu'après l'âge de 4 ans et malheureusemnt elle atteind une taille commerciale avant !
 
Pétoncle operculé
(Aequipecten opercularis)
Pétoncle bigarré
(Chlamys varia)
Coquille St Jacques
(Pecten jacobeus)

LIMES ET ANOMIES
Les limes sont des espèces "nageuses" : en refermant brutalement les valves de leurs coquilles elles expulsent l'eau et par réaction, elles font des bonds. Quand ces fermetures se font sur un rythme accéléré, ces bivalves "nagent". Les anomies font la joie des enfants qui les ramassent sur le sable pour en faire des colliers. Leur aspect nacré et leurs couleurs vives sont très appréciées.
Lime écailleuse
(Lima lima)
Pelure d'oignon
(Anomia ephippium)
 

HUITRES ET GLOSSUS
L'huitre plate est l'huitre de Méditerranée. Une épidémie ayant décimé les grandes colonies de cette espèce, les ostréiculteurs ont importé de divers coins du monde (Portugal, Japon, USA) les espèces d'huitres creuses que nous trouvons sur les étals des poissonniers.
Le coeur de boeuf est un coquillage fascinant par sa forme et la pureté de ses lignes. Ce mollusque est difficile à obtenir car il vit à grande profondeur (près de 100 mètres) au large de nos côtes.
 
Huitre plate
(Ostrea edulis)
Coeur de boeuf
(Glossus humanus
)

LES BUCARDES
Les bucardes sont parmis les bivalves les plus communs de nos côtes sablonneuses. Elles vivent sur les fonds meubles à faibles profondeur et sont fréquemment rejetés sur les plages après les tempêtes. La taille et la solidité de leurs coquilles en font le souvenirs le plus apprécié des promeneurs et des touristes. Ils sont comestibles mais finissent plutôt comme appâts pour la pêche.

Bucarde aiguillonée
(Acanthocardia aculeata)
Bucarde tuberculée
(Acanthocardia tuberculata)
Bucarde rouge
(Acanthocardia echinata)
 

LES COQUES
La coque glauque de Méditerranée cousine de la coque de l'Atlantique (Cerastoderma edule) a des qualités gustatives peu appréciées alors qu'elle est parfaitement comestible. On la rencontre en grand nombre dans les eaux légèrement saumâtres des embouchures des fleuves ou des étangs littoraux.
La coque lisse sillonnée vit sur les fond meubles, à faible profondeur.
 
Coque glauque
(Cerastoderma glaucum)
Coque lisse sillonnée
(Laevicardium oblongum)

LES MACTRES
La mactres, blanches ou violette, est un coquillage très commun de nos fonds sablonneux littoraux. On en trouve énormeément sur les plages après les tempêtes.
Le douceron, espèce de plus petite taille, est moins commune. Elle a un habitat semblable à celui de sa cousine.

Douceron triangulaire
(Spisula subtruncata)
Mactre coralline
(Mactra stultorum)
 

MYES ET LUTRAIRES
Les lutraires sont parmis les plus grands bivalves de nos côtes et sont caractéristiques des fonds sablo-vaseux. L'animal ne peut fermer ses valves complètement et une grande partie de son corps reste en permanence à l'extérieur.
La mye des sables est une espèce d'origine nord- américaine, très commune sur nos côtes atlantiques, découverte depuis peu sur notre littoral. L'avenir nous dira si cette espèce a pu s'adapter à ce nouveau milieu.
 
Mye des sables
(Mya arenaria)
Lutraire elliptique
(Lutraria
lutraria)
Lutraire oblongue
(Lutraria magna)

LES TELLINES
Les petites tellines, qui sont les vraies tellines, se rencontrent fréquement sur nos plages où les enfants les ramassent volontiers. Les variations de couleurs de ces coquillages sont très importantes.

Telline pourpre
(Tellina incarnata)
Telline gentille
(Tellina pulchella)
Telline onyx
(Telline nitida)
Telline délicate
(Tellina tenuis)
 


Les "Tellines " de chez nous.
Une forme légèrement plus allongée et la présence de stries sur la coquille chez le flion semistrié permet de le différencier. L'habitat de ce dernier est légèrement plus profond que celui du flion tronqué qui est une espèce littorale. Ces espèces sont caractéristiques des sables propres et bien calibrés et des eaux de bonne qualité. Trunculus se reproduit à l'âge d'un an alors que sa taille est voisine du centimètre, ce qui explique que, malgré la pêche intensive pratiquée, cette espèce n'est pas menacée.

Flion tronqué
(Donax trunculus)
Flion semistrié
(Donax semistriatus)
 

LES COUTEAUX
Ces coquillages vivent enfuis verticalement dans le sable à faible profondeur. Ils peuvent s'enfoncer, grâce à leur pied très agile, de plusieurs dizaines de centimètres en une fraction de seconde.
Cuits, ils sont très coriaces, ce qui limite leur utilisation culinaire. Par contre, ils servent fréquement d'appâts pour la pêche.
Pharus legumen a longtemps été placé dans la même famille que les couteaux vient récemment de déménager chez les Solecurtes (ci-dessous).
 
Couteau
(Solen marginatus)
Couteau
(Ensis minor)
Gousse
(Pharus legumen)

LES SOLECURTES
Proches cousins des couteaux, les solecurtes sont beaucoup plus rares. Les valves ne se ferment pas hermétiquement et comme pour les Myes, l'animal dépasse largement aux deus extrémités de la coquille. Le solecurte rose peut atteindre près de 15 centimètres et c'est alors un coquillage très recherché par les collectionneurs.

Solecurte rose
(Solecutus strigilatus)
Solecurte rétréci
(Azorinus chamasolen)
Solecurte srtié
(Solecurtus scopula)
 

LES PRAIRES
Les praires sont des coquillages connus pour leurs qualité gustatives. Elles vivent dans le nord de l'Europe jusqu'en Afrique et font l'objet d'un commerce important principalement en Italie. Plusieurs dizaines de milliers de tonnes sont récoltées et commercialisées tous les ans pour la seule Méditerranée.
 
Praire commune
(Venus verrucosa)
Petite praire
(Chamelea gallina)

PALOURDES ET CLOVISSES
Ces deux espèces, qui sont aussi présentes sur tous les plateaux de fruits de mer, vivent de la Norvège à la Mauritanie et viennent de pénétrer récemment en Mer Rouge. Elles sont très recherchées sur l'ensemble de nos lagunes littorales qu'elles affectionnent. La pêche annuelle représente plusieurs centaine de tonnes sur l'ensemble de la Méditerranée.
Clovisse, palourde jaune
(Paphia aurea)
Palourde croisée
(Tapes decussatus)